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Par CDLT
29 août · 9 mn à lire
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A la recherche du time perdu - Épisode 4/4 : Le time retrouvé

Le dénouement tant attendu du thriller corporate de l'été

A la recherche du time perdu suit la quête d’Elodie, qui doit ABSOLUMENT remplir ses timesheets avant de partir en vacances, mais est saisie d’une amnésie totale sur ce qu’elle a fait le mois écoulé. Elle a donc 4 jours pour mener l’enquête sur ces 4 dernières semaines, sous peine de ne pas recevoir son salaire avant de partir en Grèce.

Si vous n’avez pas lu les épisodes 1, 2 et 3, arrêtez tout et… ben lisez-les, parce que vous allez rien comprendre tout en vous faisant spoiler, ce qui est nul (et croyez-en une meuf qui n’a jamais vu Le Sixième Sens, et qui ne le verra jamais parce qu’elle sait le truc qu’il faut pas savoir sans savoir de quoi ça parle). J’aurais pu faire celui-là en deux parties tellement il est long sa mère, mais au vu des messages d’insu d’enthousiasme que j’ai reçus, je pense que vous avez UN PEU envie de comprendre enfin ce qui se passe. POUR RAPPEL, à la fin de l’épisode 3, Elodie avait soudainement retrouvé la mémoire en mangeant du Saint-Môret.

Alors quand je dis que “tout d'un coup la mémoire m’est revenue” c’est pour l’effet dramatique.

Au cas où vous vous demandiez, retrouver ses souvenirs après une amnésie, c’est beaucoup moins “AAAAAA…LLELUIA !”, trompettes et lumière divine, que “se baigner dans un shorebreak”. C’est-à-dire que ça revient par à-coups. Un peu intenses. Des baffes, en fait. Et tu viens à peine de reprendre tes appuis que tu te retrouves à nouveau plaquée au sol, et sans ton maillot de bain. J’ai pas super bien dormi, quoi.

Mais bon, la mémoire est en train de me revenir peu à peu, et le moins qu’on puisse dire, c’est que ça ne va pas se passer comme ça. Je suis colère. 

D’ailleurs, ça doit se sentir dans ma façon de marcher, parce que même les quêteurs du WWF n’osent pas m’adresser la parole (alors qu’ils n’ont aucun souci à venir me parler quand je suis au téléphone, que j’ai la bouche pleine ou que je suis en train de chialer par exemple). Je remonte chez moi, jette mon ordinateur inutile sur mon lit, et attaque la fouille.

On a vérifié et il semblerait que Nexus a effacé mon disque dur local en plus de ma mémoire, donc rien à espérer de ce côté-là. Évidemment, quand Kévin m’a dit ça ce matin, dans son studio plein de trucs informatiques, avec son t-shirt The Big Bang Theory et son dessus-de-lit Star Trek, je l’ai regardé avec espoir. Mais il m’a vertement expliqué qu’on n’était pas dans Les Experts, et que récupérer un disque dur formaté ça prenait du temps et des moyens qu’on n’avait pas. Je le savais, c’est bon hein.

Il a ajouté qu’il m’avait recommandé à l’époque de faire une copie physique des fichiers et de la cacher quelque part, ce que j’avais forcément dû faire si j’étais pas complètement con. Je ne peux pas être totalement affirmative sur ce dernier point, donc voilà, je suis en train de chercher si j’ai caché genre une clé USB quelque part chez moi.

Ah oui pardon : Kevin, c’est le “K” mystérieux du SMS mystérieux d’avant-hier. C’est un peu un lanceur d’alerte, Kévin. J’avais découvert son existence il y a quelques semaines, en googlant… J’ai un peu honte de vous le dire. J’avais tapé… Non c’est vraiment trop ridicule. Bref, Kevin est un ancien de Nexus. Ça fait environ 4 ans qu’il poste des trucs sur Reddit pour alerter les gens et que tout le monde le prend pour un conspirationniste dérangé. Sauf moi, donc. Ce qui fait de moi soit une lanceuse d’alerte, soit une conspirationniste dérangée.

La fouille ne donne rien. Bien sûr que j’ai regardé si y’avait un trou sous le matelas ou un double-fond dans le micro-ondes, je suis pas née de la dernière pluie (et je suis forte en escape games, au cas où vous saviez pas).

Il est donc temps d’activer l’étape 2 option B du plan qu’on a défini avec Kévin, mais j’en ai vraiment, vraiment pas envie. Car elle consiste à 1/ appeler Simon le CEO au téléphone et 2/ tenter un bluff. Et ce sont vraiment les deux choses auxquelles je suis la plus nulle au monde (juste devant “m’orienter dans une ville qui n’a pas de cours d’eau”).

Pour procrastiner (parce que ça, j’y suis forte), je me remets au déchiffrage du mail de Patrick. Il me reste ce fameux numéro de téléphone, 05.22.03.01.15 et ça devrait être beaucoup plus facile maintenant que je sais à quels loustics j’ai affaire.
Cette fois j’ouvre Wikipédia.
Réfléchis, Elodie.

Et paf.
Bingo.

“Tartare”
Nom d’une pipe. C’est pourtant évident.
Mieux vaut Tartare que jamais.
Le Tartare, si vous ne le saviez pas (ce n’est pas une honte, ça arrive à des gens très bien) ce n’est pas seulement une façon de préparer la viande et un fromage à tartiner ail et fines herbes. C’est aussi les Enfers. Alors la page Wiki n’est pas super claire, c’est un peu à la fois un dieu et un lieu, mais bon. C’est forcément ça.

Et à partir de là, c’est facile. Je prends l’article Wikipédia, le numéro de téléphone qui n’en est pas un, et boum. 05 : la cinquième lettre de l’article, c’est un L. La 22ème c’est un U, et ainsi de suite, bref ça fait LUNDI.

Lundi. À 10 heures. Dans la salle Le Cercle.
Je suis fière de moi, mais pas autant que la première fois. Parce que oui, j’ai déjà fait exactement ce même travail de déchiffrage sur exactement le même type de mail. C’était il y a pile un mois, ces abrutis m’avaient ajoutée en destinataire par erreur (en me confondant avec l’autre Elodie), et ça a déclenché la série d’événements qui nous amène ici. Et quand j’ai eu l’eurêka, j’étais en train (comme pendant 70% de mon temps éveillé) de manger du Saint-Môret (si j’en crois internet, des stimulus sensoriels (je dirai jamais “stimuli” ce mot me donne envie de dégobiller) peuvent aider à recouvrer la mémoire) (c’est magnifique quand même, le Saint-Môret était la clé de toute cette histoire). 

Bon, il est temps de se sortir les doigts.
En lançant le coup de fil à Simon, je vois que nous avons un historique de 24 appels. Il décroche assez rapidement et cet idiot tente de prendre le même ton que l’autre fois dans son bureau, alors que ça ne va pas se passer comme ça, je peux vous le dire. Enfin bref, je vais arrêter de commenter et juste vous retranscrire l’appel : 
“Elodie.
- Simon.
- Tu appelles pour t’excuser cette fois ?

- M’excuser de quoi ?
- … de ton comportement ?”

(pardon, je peux pas m’empêcher de commenter en fait, mais je pense que c’est là qu’on sent que l’équilibre des pouvoirs change de mains non ?)
“Non pas vraiment non.
- Ah ?”
(un ah surpris, inquiet) (c’est jouissif, je ne vous le cache pas)
“Non je me demandais si je pouvais venir à la petite sauterie, lundi à dix heures, salle Le Cercle sur le projet Tartare ? Vous prévoyez un casque pour moi ? J’aurai quitté la boîte, mais ça me ferait plaisir de passer.
- …”

(AH OUI, PARDON, je profite de ce blanc dans la conversation pour vous mettre à jour, j’avais oublié que j’avais oublié. Alors vous allez rire : le pot de départ dont je me souvenais plus, vous voyez ? Ben c’était le mien. Si. En fait le mec avec les cheveux là, déjà il s’appelle Lucas, et ensuite c’était pas lui qui partait : c’est mon successeur, il est là depuis deux semaines pour une passation) (mais j’ai rien à lui passasser donc je sais pas ce qu’il fait de ses journées).
“Elodie…
- Oui Simon, je me souviens de tout...”
(ouais, alors là on attaque le bluff, ça risque de se sentir je vous préviens).

“... et purée, je suis impressionnée, vous avez fait comment pour l’amnésie ? Ça m’étonnait aussi, parce que autant je me suis clairement mis une caisse lundi, autant, j’ai généralement ma descente, tu vois, tu voudrais pas la faire à vélo…
(vous voyez ce que je veux dire ? A chaque fois que je sais que je vais devoir mentir, je m’enlise dans des soliloques éclatés au sol).
“Bref, il m’en faut plus que ça pour faire un blackout. Mais bon, il semblerait que vos méthodes ne soient pas super durables. C’est bête, parce que la technique de me faire tout oublier, puis me faire culpabiliser, ça vous évitait de me lâcher la thune, c’était malin.. Cela dit, vous vous y connaissez en malin…”
(Un blanc)

Son ton est menaçant cette fois :
“Elodie, tu n’as plus aucune preuve. Tu vas te retrouver comme ton petit pote Kévin à poster des messages conspis dans des forums et personne ne voudra te croire.”

(bon, c’est le moment de me transcender, d’invoquer la baratineuse en moi, Bluffy contre les vampires)
“Simon, tu m’as crue assez débile pour ne pas faire de copie ?”
(vous et moi on sait que je le suis, mais lui peut-être pas ?).
“J’ai en ce moment-même dans la main une clé USB avec toutes les preuves que vous avez essayé d’effacer. Donc on va reprendre les négos où on les a laissées. Pour rappel…”
(magnifique ce “pour rappel”).
“...aujourd’hui est mon dernier jour, donc ça serait bien d’avancer vite.”
(là y’a un autre blanc, donc j’en profite pour confesser rapido que ouais, j’ai peut-être un poil déconné à mon pot de départ. J’étais tendue pendant des semaines, et voilà, je me suis détendue un poil trop tôt. Debout (enfin façon de parler) sur le zinc, j’ai fait un discours mémorable (enfin façon de parler). J’ai pas révélé les infos secrètes en question cela dit, car franchement même cuite je suis capable de me souvenir qu’il y a un chéquos à la clé. Mais bon, il se peut que j’aie abusé d’avoir la main sur la négo pour… dire leurs quatre vérités aux gens) (par exemple il est possible que j’aie dit que les sculptures de Patrick étaient moches mais qu’on disait tous que c’était mignon pour l’encourager) (et que c’était pareil avec les enfants de Carole de la compta) (et que j’avais un crush sur Simon le CEO au début mais que c’était parti quand j’avais réalisé qu’il aimait le cyclisme, parce que moi le lycra c’est un tue-l’amour) (et il est probable, c’est encore flou, que j’aie dit que Laura et moi on fait un classement hebdomadaire des plus gros lèche-bottes sur Slack) (rien de bien méchant).

Simon reprend : 
“Ok. Ce soir, 17h, au bureau. Tu viens avec la clé, on vérifie, si tu dis la vérité tu signes le NDA et…
- …et on pourra oublier toute cette histoire. À nouveau, je veux dire.”
(pas mal, mon sens de la répartie, pour une meuf qui est complètement dans la merde)

Je reçois instantanément un message Slack de Sido des RH : “Simon vient de m’informer. À tout à l’heure.” Et dire que si je l’avais pas ignorée royalement, les gars auraient réussi à me faire signer le NDA en me sucrant mon chéquos. Ça tient à rien parfois. Bon, techniquement partie comme je suis, soit je fais apparaître miraculeusement une clé USB remplie de documents compromettants d’ici… quatre heures, soit ça revient au même.

La dernière fois, j’avais eu du temps pour récupérer les preuves et installer posément mon petit chantage. Aidée de Kévin, j’avais réussi à me pointer à l’une de leurs petites teufs en réalité virtuelle, j’avais enregistré les bails, c’était bien embarrassant comme il fallait. Mais là… lundi c’est trop tard. Il me faut rien de moins qu’un miracle.

Quand soudain… je regarde la boîte du ventilateur à peine ouverte au sol. Est-ce que j’aurais été assez géniale pour prévoir mon amnésie et le fait que Nexus allait supprimer toutes les preuves, et m’envoyer à moi-même la clé USB cachée dans une livraison anodine ?
Serais-je un génie ?
Eh bien la réponse est non.
Ce n’est qu’un ventilateur, dans un carton tout ce qu’il y a de plus cartonnesque. Ça aurait été cool, faut que j’y pense la prochaine fois que je tente de m’ériger seule contre les agissements sombres d’une entreprise néfaste.

Il vaut mieux que je vous passe les détails des deux heures qui suivent où je fouille à nouveau mon appartement comme un raton laveur sous coke en traversant en parallèle les étapes du deuil. J’atteins la résignation, et arrive à la conclusion que je vais me taper la honte en me pointant à poil dans la négo de ma vie. C’est là que je reçois un SMS de ce bon vieux Roro : “apéro ?”. Je suis dans un tel état de désespoir que ça me semble une excellente idée de de me pointer à poil dans la négo de ma vie, mais ivre.

Roro voit directement à ma tête que ça va pas tip-top, et comme il n’est pas très fort dans la gestion des émotions, il fait ce qu’il peut faire de plus empathique à ce moment-là, qui est de me commander un gin to. Vu que de toute façon j’ai pas encore signé le papier disant que je dois me taire à jamais, je lui lâche toute l’histoire. Au début il trouve ça rigolo, et puis au fur et à mesure il devient très silencieux. Quand j’ai terminé le récap de ce dont je me souviens, il finit par dire, avec une voix beaucoup trop calme, une voix qu’on réserve aux enfants et aux teuteus :

“Ça tombe vraiment bien que tu prennes des vacances, parce que je crois que tu as besoin de repos."
- Oui ben j’imagine que je t’avais pas raconté le truc à l’époque parce que je savais que tu réagirais comme ça.
- Il faut reconnaître que m’apprendre que Plexus Dynamite est en fait une entreprise occulte…
- Nexus Dynamics. D’ailleurs ça fait “ND” qui signifie “Nox Diabolus”, nuit diabolique.
- … qui sous couvert de faire des événements en réalité virtuelle, cache une secte sataniste mondiale qui se réunit en VR pour faire des messes noires…
- Puisque je te dis que j’avais les preuves ! Tu vois leur mantra, là, la citation à la con qu’il y a partout ? Ben ça vient des Versets Sataniques de Salman Rushdie.
- …et qui détourne l’argent des levées de fonds pour financer des projets occultes…
- Ils essayent de cacher des références satanistes dans des événements grand public.

- … et que tu as découvert ça grâce à un mail codé qui t’a été envoyé par erreur…
- Je suis forte en escape games, tu savais ?
- …et que tu as tapé “Nexus Dynamics + satan” dans Google et trouvé un autre gars qui pensait la même chose, un hacker qui t’a aidé à accumuler des preuves, qui s’appelle Kévin en plus…

- Respecte les Kévin. Peut-être qu’un jour on aura un Premier Ministre qui s’appelle Kévin.
- … que tu as utilisées pour les faire chanter, choper une rupture co et un chèque pour te faire taire, que t’as rien foutu pendant un mois au taf, mais que comme tu as déconné à ton pot de départ…
- Rien de bien méchant.
- …ils ont flippé que tu sois incontrôlable et ont effacé ta mémoire on sait pas comment…
- Oui mais y’avait le Saint-Môret.
- …c’est sûr que ça fait beaucoup à encaisser d’un coup.”

C’est vrai que dit comme ça, c’est accablant.

Je suis soudain très accablée.
“De toute façon, que tu me croies ou pas, ça revient au même, j’ai perdu la bataille face aux forces du mal. J’ai foiré, comme d’habitude. J’ai plus qu’à abandonner et reprendre ma vie pourrie. Tiens, ce soir je vais regarder la Cérémonie d’Ouverture des JO, c’est bon enfant ça une Cérémonie d’Ouverture, pas de scandale, pas de drama, ça me changera les idées.”

J’aime pas comment il me regarde pendant que je débite mon monologue dépressif : comme si j’étais un bagage abandonné dans un aéroport. Il commence à s’agiter sur sa chaise, et alors que je lui explique que le nouveau logo de Nexus n’est pas simple étoile mais un pentagramme, arrive ce qui devait arriver, il claque son verre sur la table, se lève et trouve une excuse : 
“Je vais filer pour ce soir, j’ai des courses à faire.
- Roro, je ne suis pas folle vous savez.”
(il a pas la ref)
“On se revoit quand tu reviens de vacances, ça va te faire du bien.
- …okay.”

Il commence à s’éloigner, s’arrête, fait demi-tour.
“Ah, au fait, je t’ai rapporté ton truc. J’ai pas pu le sauver.
- Mon truc ?”
Il fouille dans son sac en toile de bobo et en sort précautionneusement un autre sac, dont il sort une plante en mauvaise posture. Oh mais c’est Vera Cruz, mon fidèle aloé. Je l’avais oublié.

“La prochaine fois que tu me files une plante à ressusciter, il vaut mieux qu’elle ne soit pas morte depuis 6 mois… Elodie ?”

Il doit se dire que j’ai vraiment vrillé parce que j’ai l’air d’un enfant à qui on vient d’annoncer qu’on va à Disneyland. Je ne fais même pas attention à lui et commence frénétiquement à gratter la terre sèche du pot. J’en fous absolument partout, et les gens des tables à côté font soudainement silence. 

Et là, alléluia.

Au fond du pot, dans un petit sachet en plastique hermétique de dealos, la voilà. Une clé USB. Je suis vraiment un génie. Je regarde l’heure : il est 16h34. 

Et là, sous le regard ahuri de Roro et des gens qui prennent l’apéro en terrasse au milieu de l’après-midi, je peux vous dire que je fais un départ à la Usain Bolt, et que je tape le plus beau, le plus grand, le plus incroyable sprint de ma vie.


Epilogue
Recoucou, c’est Elodie. Enfin, maintenant on me connaît sous le nom de Chloé. Si vous lisez ça, ça signifie qu’ils ont réussi à me retrouver et à m’éliminer. Ou plus probablement que je suis morte de vieillesse, que vous êtes mes petits-enfants et que vous avez trouvé ce carnet dans le grenier poussiéreux au moment de faire le tri dans mes affaires. Dans tous les cas, voilà, c’était mon histoire. Pour ce qui est de la suite, la voici en deux mots : j’ai signé le NDA, encaissé le chéquos, et je suis partie à Naxos. Et puis j’ai jamais profité du chéquos. Parce que j’ai eu des remords, ou je sais pas, ce truc qu’on appelle une conscience. Bref, avec Kévin on a tout expliqué à Laura, ma work wife. Elle nous a aidés à récupérer (à nouveau à nouveau) les preuves, et on a tout révélé, je vous dis pas le scandale. Le truc sataniste avait des ramifications mondiales. On a disparu avec Kévin votre papi, qui s’appelle désormais Christophe (il est pas 100% mécontent), dans le programme de protection des témoins. Je pensais qu’on irait à Bora-Bora, mais ils nous ont envoyés en Moselle, sous une couverture de néo-ruraux qui cherchent du sens dans leur vie (apparemment, c’est courant, y’a plein de néo-ruraux qui sont en fait des lanceurs d’alertes sous protection) (ce qui explique la tendance, parce que franchement) et jusqu’ici, tout va bien.
J’ai jamais monté le ventilateur.
Ah oui, j’ai rempli mes timesheets avant de partir. A 100% sur le projet Tartare, petite private joke.

Allez, on se retrouve dans deux semaines pour reprendre le cours normal de CDLT. Evidemment, n’hésitez pas à me faire vos feedbacks sur l’expérience “Série de l’été” en DM par exemple, parce que si ça vous a plu, on pourra recommencer (parce que moi je me suis bien marrée). A Noël par exemple. Oh ouais un téléfilm écrit de Noël !

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