Je vais vous le dire : parler de l’ennui m’emmerde.
C’est seyant, vous me direz. À quoi je vous répondrai : “seyant, say me, say it together, naturally”.
Et vous aurez le droit de rétorquer : “Saint-Vincent, loin Singapour, Seymour, seyant”.
Et on en aura pour toute la soirée, ce qui m’évitera de parler du sujet, ce qui m’arrange (mécanique).
Car c’est pas que l’ennui au travail n’est pas un sujet important, au contraire. En plongeant un peu dedans, j’ai même découvert que l’ennui professionnel était corrélé à de hauts niveaux d’anxiété, de dépression et de stress, et qu’il avait un impact potentiellement encore plus large sur la santé.
C’est essentiel d’en parler - c’est pour ça que je le fais v’voyez - c’est juste que… c’est quand même la tarte à la crème des discussions RH. Le truc dont t’entends même parler au JT de 13h entre un reportage sur le Billard Club de Saint-Capraise de Lalinde et le concours de la courge (le concourge ?) à Jons. J’ai du mal à expliquer la popularité démesurée du concept, si ce n’est qu’il y a probablement, pour les journalistes, un truc un peu crousti-paradoxal à dire “hihi c’est ironique, y’a des gens qui craquent parce qu’iels ont trop de taf, et des gens qui craquent parce qu’iels se font chier, oh ben didon RHOOO”.
À tel point que la nouvelle de la condamnation aux Prud’hommes d’Interparfums y’a 6 ans à verser 40k€ à un ancien employé “pour bore-out” a fait le tour du monde. Et qu’on s’entende, c’est l’avocat du plaignant qui a anglé le truc comme “le premier procès en bore-out” (ce qui est du génie RP). Dans les faits, on est moins sur “il a réussi à se faire dédommager parce qu’il se faisait chier” que sur une situation beaucoup plus pernicieuse de harcèlement moral, de mise à l’écart volontaire et de dégradation des conditions de travail, bref une mise au placard qui a mené à des problèmes graves de santé. C’est un poil plus nuancé quoi.
Donc bref, voilà, ça m’ennuie sonore de parler de ce sujet turbo-rabâché, mais je vais le faire à ma façon, c’est-à-dire avec des jeux de mots superflus et en posant une question à la frontière de l’absurde, qui est : et si le bore out était la première cause du quiet quitting ? Si vous me lisez depuis peu, je vous aide à saisir ce qui est absurde : je ne crois absolument pas au quiet quitting.
Mais procédons par étapes et posons d’abord des vraies questions.
Pourquoi l’ennui est-il si insoutenable ?
Vous voulez l’étymologie de l’ennui ? Probablement pas, mais la voici quand même : il vient de l’expression latine “in odio esse” qui signifie “être un objet de haine”. Au XIIème siècle, l’ennui a signifié “tourment” puis “tristesse profonde, chagrin, dégoût”, avant de se diluer progressivement (comme l’assurance chômage).
Encore plus drôle (enfin, pour les gens comme moi qui aiment ce genre de trucs) (on était trois) (maintenant on est plus que deux) (rest in peace Bernard), en anglais, “boredom” vient d’un outil qui s’appelle “a boring tool” qui est une sorte de perceuse qui creuse de façon lente et répétée.
ATTENDEZ LE FUN N’EST PAS TERMINÉ : en espagnol, se faire iech ça se dit “aburrir”, et oui VOUS L’AUREZ DEVINÉ, c’est la même racine que “abhorrer” (non vraiment moi tout ça, ça m’apporte de la joie) (en fait il est temps d’arriver à la conclusion que je suis une personne chiante).
Bref, le terme est chargé comme une mule car le concept nous angoisse. Une expérience scientifique à la con que j’ai même pas envie de debunker parce qu’elle me fait marrer a même proposé à des gens soit de ne faire rien pendant 15 minutes, soit de s’autoadministrer des décharges électriques : eh bien 12 des 18 hommes et 6 des 24 femmes testé·es ont préféré se prendre des châtaignes que de s’ennuyer. Je vais pas élaborer sur la différence hommes/femmes parce que cette étude est trop claquée méthodologiquement pour mériter toute forme d’analyse.
Mais bref, si parfois, l’ennui peut avoir des conséquences positives (développement de la créativité, etc) il est intolérable quand on le vit (ça a été étudié, au cas où vous n’avez jamais fait une correspondance dans un aéroport éclaté sans wifi ou été à la Poste un samedi aprem) et on déteste ça. Et je pense qu’il y a plusieurs raisons :
une raison morale : je pense qu’on se traîne un vieux truc culturel de culpabilité judéo-chrétienne liée à l’oisiveté. Dans les Proverbes, ça dit quand même qu’une personne paresseuse c’est un peu la même chose que ce du vinaigre sur les dents (alors que franchement, pour détartrer une baignoire c’est le feu). Il y a un devoir moral à l’activité, idéalement un peu pénible, histoire de gagner des puntos à thésauriser pour l’afterparty. C’est d’ailleurs super intéressant de voir qu’après la Seconde Guerre Mondiale, quand on a commencé à filer du temps libre aux travailleurs·ses, ça s’est accompagné d’une bonne vieille panique morale à l’idée qu’iels risquaient de l’utiliser pour DU VICE (l’oisiveté étant leur daronne, c’est bien connu). Je sais que je suis à l’intérieur d’un bulletpoint donc théoriquement je suis censée faire court, mais, le sachiez-vous, j’ai une petite passion pour les projets urbanistiques/architecturaux utopistes, de type Cité Radieuse, Barbican and co. Et y’a quelques temps, j’ai visité “Het Schip”, le vaisseau amiral de l’école d’Amsterdam d’architecture. C’est un musée situé dans un complexe de logements sociaux créé en 1919 par Michel de Klerk dans une volonté bien socialiste et sympatoche sur le papier d’offrir des logements décents même à des pauvres (pour les aider à s’élever). Bien évidemment, et rassurez-vous, j’en arrive au point, le projet s’accompagne, comme souvent ces choses-là, d’une bonne grosse dimension bien paternaliste qui se traduit notamment par le fait que… les salons dans les appartements ont des formes pas du tout carrées qui empêchent… d’installer un canapé. Y’a juste des tables et des chaises. Donc tout ce qui est possible pour se divertir, c’est pas de chillax tranquillou sur le sofa en mangeant des Schips, mais idéalement… de lire des livres. Passke oui les sans-dents a priori l’ont un peu cherché, donc les aider ça implique de déterminer à leur place ce qu’il faudrait pour les sortir de là. Et ce qu’il faudrait, c’est surtout pas de rien foutre. Parce que ne rien faire, c’est mal. Je trouve ça super intéressant. Je vous rassure je vais faire plus court pour les prochains bulletpoints.
la peur du vide : ce truc, là vous savez, ce foudroyant vertige face au gouffre abyssal au-dedans de nous. La sensation qui fait qu’on est prêt·es à tout, mais vraiment à tout plutôt que d’affronter nos pensées, comme de refaire 200 fois le même mini-jeu derrière le paquet de Frosties, aller sur LinkedIn ou regarder Cyril Hanouna.
la surstimulation la dopamine la gratification instantanée blabla : si vous ne vivez pas dans un bunker a priori vous savez que les écrans et les réseaux sociaux ont fait de nous des petits hamsters branchés aux zones primaires de leur cerveau, qui se tapent des paniques à la seconde où on se retrouve sans une forme ou une autre de stimulation. On a toujours détesté l’ennui mais on le supporte de moins en moins.
Super, maintenant parlons du travail.
Ennui au travail : bored to be alive
On s’est toujours fait chier au taf, mais en 2011, le mot “boreout” (en opposition au burnout) fait son entrée dans le langage courant grâce à un bouquin de Christian Bourion suivi de l’emballement médiatique sus-évoqué. Fun fact (pour moi et les gens comme moi) : le gars faisait une recherche sur la souffrance au travail, et a tapé “bore” au lieu de “burn”, et paf, ça a fait des Chocapic.
On le présente comme l’inventeur du concept, mais pour rendre à césarienne, la naissance du terme date de 2007, avec la parution d’un livre sur le sujet par deux consultants suisses (Peter Werder et Philippe Rothlin). Et l’une des premières explorations de l’idée venait d’un professeur américain, Barry A. Farber, en 1991, qui a appelé ça le “underchallenged burnout” ce que je trouve méga-cool, envie d’en faire un t-shirt.
L’ennui au travail, c’est quoi ? On va faire rapide pour brosser le tableau, avec des boulet-points (c’est des bulletpoints chiants) :
qui : on a assez peu de matière sur le sujet, mais bon, d’après plusieurs études (genre la pré-citée étude Finlandaise, une étude de la DARES en 2013 référencée ici, et celle-là), il semblerait que ça concerne beaucoup plus les gens du privé que du public (tiens !) et que ça soit relativement indifférencié en termes de secteurs (en Finlande, c’était autant l’industrie manufacturière que la logistique et les métiers du divertissement ou du spectacle). Ça touche aussi davantage les jeunes que les vieux (la sagesse ?). Et, fait intéressant : ça touche surtout les personnes qui ont des attentes élevées envers leur travail.
combien : alors là, franchement, il y a à boire et à manger. On entend autant des conneries de type “63% des Français s’ennuient au travail” (28% considèreraient leut taf très ennuyeux et 35% un peu), que l’opposé exact avec la DARES qui dit que 2% ressentent de l’ennui en permanence et 8% “souvent”. Entre les deux, le pré-cité Bourion avance le chiffre de 30% qui semble assez raisonnable, du moins si comme moi on a chopé son Master en Statistiques dans un paquet de Frosties. On va pas épiloguer : on sait pas exactement, et puis de toute façon c’est pas facile de l’avouer, qu’on s’emmerde au taf (on en reparlera) donc la valeur du déclaratif…
quoi : franchement, l’une des raisons probables de la difficulté à l’évaluer est probablement la difficulté à le définir. L’ennui est un ressenti, pas un état de fait : y’a des gens qu’en foutent pas une et qui ne s’emmerdent pas, voire même ont l’impression sincère d’être sous l’eau. Mais surtout, les sources de l’ennui sont multiples (cf ce paper again qui résume les études sur le sujet) : ça peut autant être de ne rien avoir à faire que d’avoir un haut niveau d’activité mais l’impression que son job est inutile, ou d’avoir des tâches répétitives et monotones, ou d’avoir un rôle soumis à de faibles exigences, ou alors d’avoir un job intéressant mais une forte nécessité de reporting dans un process bureaucratique de l’enfer, ou le fait de ne rien apprendre, ou le fait d’avoir peu d’opportunités. Il est important de noter qu’il y a une surreprésentation de l’ennui dans les jobs en dents de scie, où on alterne grosses montées d’adrénaline et pauses forcées (parce que l’adrénaline, ça crée du manque, et ça rend l’ennui beaucoup plus douloureux qu’une activité monotone tout le temps).
Bref, vous aviez pas besoin de lire tout ça pour le comprendre : si l’ennui a autant de causes diverses et que notre résistance à la sous-stimulation diminue, alors… les chances que le sentiment d’ennui au travail nous concerne chacun·e à un moment de notre vie (même de façon passagère) sont élevées, et probablement en augmentation. J’ai testé pour vous, perso je trouve que ça suce l’âme, 0/10 je recommande pas, à fuir.
Le souci, c’est que l’ennui au travail comporte ses dangers : il est listé parmi les risques psychosociaux, car, on l’a mentionné, il est associé à une ribambelle de joyeusetés type anxiété, dépression et tutti quanti, et évidemment à un faible engagement, et puis qu’il peut être la résultante d’une mise au placard. Selon certaines études, il serait globalement un facteur de conduites à risque (prise de risques, addictions). Selon des études plus floues, il y aurait même un lien entre l’ennui et le risques de blessures et d’accidents du travail.
Si l’ennui est insoutenable dans l’absolu, dans le travail il est potentiellement destructeur pour la santé mentale, et physique. Je le répète, y’a des gens qui s’en foutent, mais pour les gens qui s’en foutent pas, c’est un maelstrom de mal-être doublé d’une forme de culpabilité. Les périodes de creux, qu’elles soient fréquentes ou rares, ne sont même pas des périodes qu’il est facile d’apprécier. Une semaine, ça va, deux semaines ça devient lourd, ensuite on se demande plus ou moins si on est une merde. Et je crois que ça parle avant tout du rôle du travail et de sa place. Dans l’étude précédente sur les Français, celle qui exagérait les chiffres et qu’on va donc prendre avec une pincée de sel, on lit que '“89% des femmes et 91% des hommes avouent cacher leur ennui au travail”, et que globalement '“62% déclarent même faire semblant d'avoir une activité passionnante”.
Outre la peur de perdre son taf si on a l’air de servir à R, je crois qu’il y a autre chose. J’ai déjà parlé de cette étude de Bain&Co et Bloomberg en 2022 qui me RETOURNE LE CERVEAU : c’est une étude mondiale qui interrogeait 20000 personnes dans plein de pays sur leurs attentes et motivations dans le travail. A la question de ce qui compte le plus pour elleux dans le taf, les Français·es SURINDEXENT, mais genre beaucoup par rapport aux autres pays, sur “interesting work” (le gros trait gris là, c’est nous).
Et je crois férocement que dans “un taf intéressant”, ce qu’on veut c’est bien sûr de la stimulation, mais aussi un taf qui nous rend intéressant·es. Un taf qu’on peut annoncer en société sans que les gens fassent “ah”. Il y a une dimension de statut dans le travail chez nous, qui n’est pas forcément du statut social sonnant et trébuchant, mais une sorte de capital curiosité, de sens, d’intérêt général.
Et quand on se fait chier au taf - ou qu’on le perd mais c’est un autre sujet - à moins de mentir on se retrouve brutalement privé·e de cette monnaie d’échange. On n’est peut-être pas défini par son travail, mais il joue un rôle de carte d’identité sociale, alors s’y faire chier, c’est projeter de l’échec. À soi-même d’abord, aux autres ensuite.
C’est peut-être dommage, au final, parce qu’être payé·e pour se faire iech sur le papier c’est pas un si mauvais deal, mais ça témoigne aussi d’une forme d’envie, d’énergie vitale, d’exigence qui se respectent.
Super, et le rapport avec le quiet quitting ?
J’avais pas oublié mon intro mais merci de me la rappeler tout de même. Une fois ces bases posées, il est aisé d’imaginer à quel point s’ennuyer au travail, si on en a quelque chose à foutre, peut devenir une torture profonde, pénible et sans espoir.
Enfin si, y’a un espoir : se casser.
D’après une étude du gros cabinet de RH Korn Ferry en 2018 aux US, parmi les gens qui avaient l’intention de quitter leur taf, la première raison de le faire était… “I’m bored, need new challenge” pour pile poil un tiers des gens.
Mais c’est rigolo, parce que si on se dit qu’à vue de nez y’a 1/3 des gens en France qui ressentent une forme d’ennui professionnel régulier, et que d’après l’IFOP/Les Makers y’a 37% des gens en France qui répondent à la définition du Quiet Quitting… on a plusieurs options.
La première, très intuitive, serait de se dire qu’en France, globalement la répartition des travailleurs·ses ressemble peu ou prou à ça :
L’autre, qui est ma théorie, c’est que ce qu’on appelle le quiet quitting (et qui n’est autre qu’une forme assez saine de désengagement) est principalement causé par l’ennui.
Pour plusieurs raisons :
la première, c’est que, comme on l’a monté, s’emmerder n’est pas synonyme de “ne rien faire” : on peut s’emmerder tout en étant occupé·e, simplement parce qu’on a l’impression que son taf est inutile ou n’a aucun sens. Et si, comme on l’a établi, les personnes qui ont le plus d’attentes envers le travail sont aussi les plus aptes à s’ennuyer, ça nous dit que globalement… la responsabilité est peut-être du côté des boîtes de proposer des jobs plus stimulants, moins répétitifs, avec plus de sens. Et quand on en est privé·e, se désengager est potentiellement une façon assez logique de se préserver.
la seconde, elle est psychologique : elle tient à un truc auquel je crois profondément, qui est que “moins on en fait, moins on en fait”. On l’a tous·tes vécu : si on a un truc à faire par jour, et que ce truc nous fait chier, il va nous prendre toute la sainte journée, alors que si on est sous l’eau, on l’abat en deux temps trois mouvement. C’est une variante de la loi de Parkinson (plus une personne dispose de temps pour s'acquitter d'une tâche, plus celle-ci nécessitera de temps = bref, une tâche prend exactement le temps qu’on lui alloue) à laquelle on ajoute une forme de cercle vicieux qui a été étudié en Allemagne sur des étudiant·es en 2014 : plus on se fait iech, moins on performe, et en retour moins on performe plus on se désengage et on se fait iech. L’ennui a cette capacité incroyable à grignoter notre énergie, nos capacités et notre motivation. Ce qu’on appelle alors du désengagement est alors moins un vice cruel que le résultat d’un processus déprimant.
Ce qui est intéressant (quand on s’intéresse aux transformations du travail) (ce qui est probablement votre cas si vous êtes encore en train de lire) c’est que l’ennui peut avoir un effet d’action, mais insoupçonné : s’il a un effet délétère sur notre capacité de travail, l’ennui - puisqu’il est insupportable donc - pousse à trouver des solutions pour s’en dépêtrer, qui peuvent aller au-delà de la démission. En 1993 déjà, des chercheurs en psychologie (W. L. Mikulas et Stephen Vodanovich) ont évoqué l’idée qu’il pouvait amener au mouvement, et des études plus récentes (genre celle-là en France en 2000) commencent à faire le lien entre la tendance à s’ennuyer et la capacité d’introspection, voire la recherche de sens. En bref, j’en parlais la dernière fois sur la pause : le vide amène à la réflexion, la réflexion amène à réaliser que beaucoup de trucs pourraient être moins de la merde, ce qui amène à tenter de les changer en profondeur, en se posant des questions assez transformatives, comme de savoir ce qu’on veut vraiment faire de sa vie.
Au fond, il y a peut-être une facette de notre peur de l’ennui qui est bel et bien la peur du vide, mais particulièrement de notre besoin vital de remplir ce vide et de ce qu’on est capable de faire pour y parvenir. Un besoin qui peut nous amener à opérer des changements un peu radicaux dans nos vies. En bref, l’ennui porte conseil.
Ce qui est intéressant, je trouve, dans le mouvement de réflexion autour de l’ennui professionnel, derrière les “hihi haha payé·e à rien faire lol” c’est qu’au fond, c’est une notion qu’on est obligé·e de respecter parce qu’elle est profondément humaine et nous concerne tous·tes. Ça va taper dans nos plus profondes angoisses, dans nos plus profonds besoins, et c’est au final, de plus en plus considéré comme un énorme signal d’alerte qu’on se doit d’écouter. Ça fait pas de mal.
Et au fond, je pense que oui, on est de moins en moins résilient·es face à l’ennui parce qu’on vit dans un monde où y’a Candy Crush et les petites pastilles de notification. Mais je crois que dans le monde professionnel, notre tendance à nous emmerder est aussi le signe qu’on a des standards, des attentes, une forme d’exigence envers le travail qui je pense, sont en augmentation. Et franchement je trouve ça pas mal.
CDLT,
Sev
PS : si vous êtes toujours là, déjà bravo, ensuite plusieurs fun facts pour vous récompenser
1/ L’un des synonymes en argot de “s’ennuyer” est “se ronger le c*l à la vinaigrette”
2/ Y’a une échelle qui mesure la tendance des gens à s’ennuyer (ça s’appelle la BPS, rien à voir avec la K-pop), en voici une version simplifiée en mode quiz Biba si ça vous chauffe
3/ CDLT c’est toujours une boutique si votre mode de gestion de l’ennui passe par le shopping compulsif, et un compte Instagram si vous êtes plutôt du genre à doomscroller
eric menrath Sat, 15 Jun 2024 16:55:18 GMT
Il se pourrait que se ronger le c*l à la vinaigrette ne soit pas uniquement un problème à résoudre, mais une ...
Voir pluseric menrath Sat, 15 Jun 2024 16:49:24 GMT
Il se pourrait que se ronger le c*l à la vinaigrette ne soit pas uniquement un problème à résoudre, mais une ...
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