Et si le vrai luxe, c'était un break ?
Oh sa mère j’suis revenue détendue.
J’arrive pas à mettre le doigt sur cette sensation : vous savez, une sorte d’absence de stress là, une absence d’angoisse, une absence de tension dans les cervicales.
J’suis tellement revenue peace de mes vacances que je me lance dans un article semi-philo sans citer de philosophes, et semi-socio sans datas. C’est si bon de pas give le moindre fuck.
Cela dit pour une fois, j’avais choisi mon sujet depuis un moment. Et je savais que le retour de congés serait sans le moindre doute le meilleur moment pour le traiter.
Le sujet c’est le potentiel révolutionnaire de “faire une pause”.
A une petite échelle, celle des vacances justement, je pense qu’on l’a tous·tes vécu. Partir avec la tête fourrée d’une farce fine de doutes, nappée d’un consommé d’interrogations, saupoudrée de copeaux d’anxiété (ouais je me suis remise à Top Chef), et revenir comme par magie avec les idées merveilleusement claires (= généralement, ça mène à claquer sa dem). Une illustration parfaite du pouvoir incroyable de “ne pas penser consciemment au problème pour y trouver une solution”.
Mais ce qui m’intéresse, c’est la plus grande échelle. La vraie pause. Le gros arrêt. Le méga-break. Qu’on appelle ça “choper une rupture co pour réfléchir à la vie”, ou “prendre une année sabbatique”, “faire un tour du monde” ou “ne pas revenir de congé mat en fait”, peu importe la forme, je parle de l’idée d’arracher - volontairement - à la vie pro une longue période dédiée à éventuellement, se nourrir, se questionner, et plus généralement, à simplement exister.
Je crois fermement que c’est révolutionnaire, et je vais vous expliquer pourquoi.
En réfléchissant à ce sujet, j’ai percuté un truc : j’ai jamais pris de pause.
C’est un privilège, je vous l’accorde, je suis pas en train de m’en plaindre. Mais le jour où je me suis pointée au premier jour de mon premier stage avec la boule au ventre, ma meilleure tenue (spoiler : c’était pas ouf) et un carnet neuf, j’avais pas conscience que je me lançais même pas dans un marathon, mais dans un fucking toboggan d’Aquaboulevard, un truc où même si on se cogne la tête, même si on fait une crise d’angoisse, même si on a la gerbe, on ne peut en aucun cas s’arrêter en route. Et paf, me voilà 12 ans plus tard avec à mon actif une période maximale d’interruption totalisant DEUX SEMAINES ET DEMIE (c’était ces vacances-là, celles que je viens de finir, vous êtes en train de witness history).
Et le plus étrange, c’est que l’idée de m’arrêter ne m’a jamais traversé l’esprit. Bien sûr, je connais des gens qui l’ont fait et m’ont vanté les mérites du bail. Bien sûr, y’a eu des moments où j’en aurais bien eu besoin. Mais ça ne semblait pas… s’appliquer à moi.
Je pense que - outre le fait que j’aie sûrement un problème - c’est profondément culturel. Il y a dans un système fondé sur la compétition, l’idée que si on n’avance pas, alors on recule. L’idée qu’on va forcément louper un truc. Un FOMO, doublé en prime de l’idée que si on n’est pas là, dans la course, on va se faire dégommer en notre absence.
Mais c’est aussi bien bien français.
Dans d’autres pays, l’idée de faire une pause est beaucoup moins taboue. Au UK, il y a le concept de “gap year” (je vais pas appeler ça “année de césure” parce que j’en ai fait une, moi, d’année de césure en France, qui a consisté à faire 2 des 3 stages de 6 mois qui m’ont permis de choper mon premier job, car en toute logique il est mieux d’être expérimenté·e quand on débute). D’après des estimations foireuses mais qui donnent une idée, chaque année, environ 200 000 personnes de 18 ans au UK font une sorte d’année de césure entre la fin du lycée et le début des études, c’est admis, c’est encouragé. L’immense majorité (83%) d’entre elles… utilisent cette année-là pour bosser, ce qui leur permet (à 56%) de voyager, de faire du volontariat et tutti quanti. Et les raisons pour le faire ? La première, c’est de devenir indépendant·e, la seconde de faire un break dans ses études, ensuite de gagner de la thune. D’une part, ça semble quand même pas débile de prendre un peu de time pour réfléchir avant de choisir une voie, on va en reparler juste, d’autre part je ne peux qu’imaginer les bénéfices d’avoir une expérience pro AVANT de faire ses études.
Mais en France ça ne se passe pas comme ça. En France, la course en avant est la norme et la pause est suspecte. Dans mes souvenirs, je crois que j’ai mis le doigt dans l’engrenage en 4ème. La 4ème, c’est quand même ce moment magique où on ne sait RIEN de soi-même, à part qu’on a une mauvaise peau, qu’on aime Diddl, The Rasmus (ouais, ça va hein) et un peu le Français sauf la grammaire et où SOUDAIN il faut commencer à réfléchir à la voie qu’on va choisir au lycée. Apparemment, certaines ouvrent des portes et d’autres en ferment. Et pour savoir si c’est pas grave que certaines se ferment, idéalement faudrait savoir si on est intéressé par ce qu’il y a derrière celles qui s’ouvrent. Mais sa mère qu’est-ce que c’est flou. On voit donc des Conseiller·ères d’Orientation, on est vachement plus avancé·e (moi je visais “traductrice” parce que j’étais bonne en anglais), ensuite, faut choper un bon bac, et puis re-choisir alors qu’on a la maturité d’une carpe, on se lance donc sans transition dans des études qu’on a sélectionnées sur des critères éclatés au sol (”nan mais à la fac y’a pas beaucoup de cadre”/ “au moins ça mène à tout”/ la pression parentale / “j’aime bien comprendre les gens donc je vais faire psycho” / “ça paye bien” / “le secteur est bouché” / “j’ai lu tous les Grand Galop je veux être vétérinaire équin”), on les aime ou pas (dans ce dernier cas, si on a de la chance on se réoriente, sinon on ronge son frein), bim c’est la crise de 2008, on entre sur un marché du travail tendu du string dans une massive quête du Graal (= le CDI), on fait des stages, on chope des CDD, quand on réalise qu’on a accepté d’être sous-payé·e pour enfin avoir un CDI on change de boîte, puis on change encore et...
PAF. 10 ans sont passés et on ne s’est jamais demandé ce qu’on voulait vraiment dans la vie.
Et je pense que beaucoup, beaucoup de gens en sont précisément là (je vous renvoie évidemment à mon épique épopée sur les Millennials). Que c’est le terreau dont on fait l’immense vague de crises existentielles et de reconversions qui passe sur nous (84 % des gens disent avoir envisagé de se reconvertir en raison d’une insatisfaction professionnelle selon France Compétences).
Pour en revenir au sujet, je pense qu’on pourrait s’éviter ces crises s’il était facile et acceptable, à un moment de nos vies d’adultes, de prendre du temps pour réfléchir.
Tiens, j’en reviens à mon étude sur le UK. On pourrait se dire qu’une pause à 18 ans c’est peut-être pas le plus optimal (on est encore un peu con, quoi). Mais bon, askip :
au UK, 60% des étudiant·es qui ont fait un gap year disent que ça les a aidé·es à choisir leur sujet d’études à la fac
66% ont pris leurs études plus au sérieux à leur retour
aux US, 97% des étudiants ont dit avoir gagné en maturité et
84% disent avoir acquis des compétences qui leur seraient utiles dans le taf
Mais passons à la partie juteuse.
Commençons par un exemple évident : matez-moi le bordelos que l’espèce de pause forcée du Covid a foutu dans nos têtes. Alors qu’on s’entende, c’était pas ouf comme pause. Si vous aviez au choix et non-exclusif : pas de résidence secondaire / des enfants / un appart bien pour dormir mais pas ouf pour vivre en réclusion / un taf à continuer dans un contexte d’angoisse de chaque instant, il est possible que vous n’ayez pas vécu le bail comme une thalasso.
MAIS, j’en ai déjà parlé ici : les confinements ont mis un fucking coup d’arrêt à énormément de trucs qu’on faisait sans les questionner (de type “2h de trajet par jour pour se faire aspirer l’âme avant de rentrer dormir dans son clapier à lapins et de recommencer le lendemain”), nous ont soudain foutu énormément de temps vide dans les mains, et nous ont forcé·es à regarder en face nos choix, nos conditions de vie, et à nous demander si c’était vraiment ça qu’on voulait. Je vous renvoie aux stats de ce keum de Deloitte : mais globalement, dans la foulée, on a vu un recentrage sur soi, une réorganisation des priorités, une recherche de bien être.
Non mais IMAGINEZ. On se prend un break de merde à se taper des angoisses en regardant des graphiques qui vont vers le haut, s’auto-faire des attestations, applaudir aux fenêtres, laver nos courses, et 4 ans plus tard la société est encore à peine en train de prendre la mesure des transformations que ça a amorcé dans notre rapport à la vie et au taf.
IMAGINEZ SI ON FAISAIT ÇA BIEN.
Je vous ai promis un instant philo sans philosophes, c’est ti-par. L’une des oeuvres qui m’a le plus marquée de tous les temps c’est l’An 01. L’An 01, c’est une BD de Gébé parue en série dans Charlie notamment, entre 1970 et 1972, en pleine période post-soixante-huitarde, avec tout ce que ça comporte d’utopie, de libération sexuelle (et de ses travers et abus, cf. le fait qu’il a été adapté en film par Jacques Doillon), et d’optimisme foutraque et poétique.
Le postulat de l’An 01 c’est “On arrête tout, on réfléchit, et c’est pas triste”.
L’hypothèse que fait l’An 01, elle est simple : et si on appuyait sur pause ? Si on arrêtait tout ? Toute la société, du jour au lendemain. Ensuite on relance uniquement ce dont on réalise que c’est vraiment vital, et pendant ce temps, on réfléchit. On sort de la course à l’échalote pour enfin s’instruire, débattre, et décider ensemble de 1/ si on veut que ça reprenne 2/ comment on veut que ça reprenne. Y’a une petite vibe Covid, mais en joyeux.
J’ai lu ça vers quoi, 18-20 piges, et ça m’a mis une claque. Parce que… à main levée, est-ce que quelqu’un ici, même en démocratie, est intégralement d’accord avec la tournure que prennent les choses ? Mais surtout : quand est-ce qu’on a vraiment le temps, et le loisir de se poser la question ? A l’échelle individuelle comme à l’échelle collective.
Si j’ai attisé votre curiosité, ça tombe bien, vous pouvez l’acheter là, et je recommande pas le piratage mais voilà, elle est dispo en ligne en pdf.
Si vous avez la flemme, voici quelques screenshots qui montrent l’absolue perfection poétique et la pertinence inégalée, même en 2024, de cet objet improbable (toutes ces cases, dans la BD, sont sur l’avant : la vie avant qu’on arrête tout) :
OK JE ME CALME (votre boîte mail était probablement déjà à 72% de sa capacité de stockage AVANT la réception de ce mail et dans ce cas, ce compte à rebours en gigaoctets vous angoisse sourdement).
Si vous me lisez depuis un bail (merci, déjà) vous SAVEZ que j’ai une passion pour les idées utopiques. Mais la beauté de celle-là, c’est qu’elle n’est pas prescriptive. Elle ne prône pas (enfin, pas totalement) un modèle de société défini, non, elle illustre le pouvoir profondément subversif de… la pause.
Ce que dit l’An 01 en gros, c’est que si on avait l’occasion de s’arrêter pour de vrai, on réaliserait l’absurdité totale du monde qui nous entoure et peut-être, pour une fois, on pourrait décider de ce qu’on veut.
Pour la petite histoire (vous pouvez sauter ce paragraphe il parle de ma pomme et n’apporte rien au schmilblick), j’avais en premier cycle à SciencesPo un cours d’écriture sur le thème de l’utopie. L’un des trucs qu’on devait faire était d’exposer chacun·e une oeuvre sur le thème, et donc vous vous doutez bien de ce que bibi a présenté, entre Thomas More et Saint-Simon. Imaginez en prime que j’ai raconté l’An 01 avec un enthousiasme naïf, sous l’angle de “et pourquoi pas ?”, une envie de convier mes camarades à cet exercice de pensée exaltant. Je repense souvent à ce qui s’est passé ensuite. J’ai vu se dessiner face à moi, sur le visage de si ce n’est l’élite, probablement un bout du futur de la nation, une perplexité mâtinée de mépris, et je vous livre cette réaction qui reste gravée pour toujours dans ma mémoire pourtant défaillante : “Ben on peut pas vraiment tout arrêter, qu’est-ce qu’on ferait sans la technologie, les téléphones portables ?”
Voilou.
Faire une pause, une vraie, c’est un luxe.
Tout en n’étant pas du luxe.
Askip, 81% des Français·es rêvent de prendre un congé sabbatique ou l’ont déjà fait.
Derrière ça, on commence à l’établir, la première motivation n’est pas de ne rien branlax. Si on en croit le lien ci-dessus, ou ce sondage pas du tout biaisé d’airBnB, l’envie derrière c’est de voyager, de rencontrer des gens, de “faire une pause dans sa carrière”, d’apprendre des trucs, de mieux se connaître.
Moi je pense que la pause, la vraie, devient de plus en plus vitale aujourd’hui à l’échelle de nos carrières.
Déjà, parce qu’on est doucement en train d’arriver à la conclusion que pour tenir le rythme de maboule que le taf impose, on va avoir besoin d’un peu plus que 5 semaines de congés payés. C’est pas utopique, la preuve, des ENTREPRISES, je veux dires des STRUCTURES QUI SONT LÀ POUR FAIRE DE LA THUNE, commencent à proposer des sabbatiques rémunérés. C’est donc qu’il y a un bénef. Celui pour les salarié·es est assez évident, mais du côté des boîtes, c’est avant tout un formidable moyen de rétention (on se parle d’éviter le claquage de dem irréfléchi pour cause de trop-plein/fatigue/lassitude, par exemple), évidemment malin pour attirer des talents, mais aussi une façon d’obtenir le combo idéal et complexe : des employé·es qui connaissent très bien la boîte MAIS qui ont aussi les idées fraîches.
Mais au-delà de la pause pour rester là où on est, si on combine une forme ou une autre du parcours par défaut en entonnoir évoqué ci dessus avec l’idée qu’a priori ça va être complicado de se la couler douce à la retraite (car elle sera tardive + faible + la planète sera en mode friture), ça rend absolument urgent de se demander dès maintenant ce qu’on a vraiment envie de faire. Parce que la vie, c’est now, et que plus tard pue du derche (je suis à deux doigts d’en faire un mug sur le shop).
Et, en résultat de tout ça mais aussi d’un contexte qui bouge à toute blinde (de type, à date, personne ne se voit Community Manager à 55 ans), nos carrières deviennent de moins en moins linéaires. Voire plus du tout linéaires. Voire en zig-zag. Ce qui semble encore étrange aujourd’hui, mais deviendra, j’en mettrais ma main à couper, la norme bientôt (je vous re-réfère à cette super interview d’Emmanuelle Garbe qui parle d’“inventer des scripts de carrière plus variés”).
Je crois que ce qui se dessine, ce sont des carrières en chapitres. En grands mouvements, en blocs. De type, je passe 10 ans dans une industrie (dont je sors potentiellement burnouté·e avec une vague sensation de “tout ça pour ça”) / je fais autre chose pendant 10 ans / paf j’ouvre ma maison d’hôtes dans le Sud (ça marche avec l’épicerie-cantine, le tiers-lieux, le commerce de vins naturels, vous l’avez) et ainsi de suite.
Ça a l’air cliché mais… avouez.
Le truc, c’est que pour faire ça bien - prendre des décisions tout de même radicales, qui souvent, remettent en cause le confort matériel et la stabilité qu’on s’est tué à la tâche à aller choper - ben il faut bien réfléchir. Au risque de faire des choix en réaction (de type finance —> naturopathie) qui sont moins l’expression de ce qu’on veut que celle de ce qu’on ne veut plus.
Et le frein qu’il va falloir lever, dans un pays où on a une peur panique des CV “pas classiques” (avec leurs terrifiants “trou dans le CV” / “faire plusieurs choses à la fois” / “sauts latéraux plutôt que vers le haut” / “réorientation” / “ne pas être resté·e assez longtemps dans une boîte”), c’est peut-être de se détendre un peu du mobile. Sur soi, comme sur les autres. Réaliser que ces injonctions - car ce sont des injonctions - on les a héritées d’un monde qui n’a plus cours, vous savez celui où c’était à la fois possible et souhaitable de faire 40 ans de carrière dans la même boîte. Qu’en fait, vu que les règles ont changé, en continuant à se conformer à des vieux diktats, on s’inflige une double-peine.
Le deuxième frein à lever, il est structurel et financier. On a la chance d’avoir ici (en plus du St Morêt) cette chose superbe qu’on appelle la rupture co, mais au fond, la pause reste une anomalie, un truc qu’on arrache comme on peut au déroulé normal d’une carrière. Je repense souvent à Stefan Sagmeister, et à son TED Talk (j’en ai déjà parlé ici), où il expliquait comment, dans leur ancien studio avec Jessica Walsh, ils avaient créé ce qu’ils appelaient le “sabbatical”. Le point de départ : quand ton métier se nourrit de l’extérieur, si tu fais pas des pauses ton travail perd de sa fraîcheur. Le concept : iels retirent 5 ans de leur retraite, qu’iels étalent sur leur vie pro en prenant une année sabbatique tous les 7 ans en… fermant tout bonnement leur studio. Pour la blague, c’est dans une de ces années sabbatiques que la campagne d’Obama lui a proposé de réaliser son affiche, et donc il a dit niet.
Moi cette idée me fait des pétillements dans le cerveau, parce que ce qu’elle me dit, c’est que non seulement on peut traiter la pause comme un aspect essentiel du travail, mais qu’on peut aussi l’institutionnaliser. Qu’en fait il est ptêt possible, structurellement, de l’intégrer à nos carrières.
Après c’est sûr, ça fait des Chocapic. Par exemple, Sagmeister à un moment, il a décidé qu’il en avait marre des projets commerciaux et qu’il avait envie de faire des trucs artistiques : paf iels ont splitté le studio, il a laissé à Walsh le soin de faire de la thunasse, et il a décidé de se centrer sur un projet… qu’il avait commencé pendant un sabbatical. Encore un de perdu pour la cause.
Car oui, je pense que l’An 01 a raison. Si on réfléchit trop, c’est pas dit que ça va pas être le bodel. Des gens qui se prennent en masse le temps de se demander ce qui est vraiment important dans la vie, ça donne rarement naissance à une nouvelle plateforme de trading.
Je vous laisse avec - j’avais menti en disant que j’arrêtais - quelques autres planches de l’An 01, celles-là elles se passent juste après qu’on ait tout arrêté.
Sev