LE quizz de l'été



Publié initialement le 22 juillet 2021
Non mais c'est bon.
Maintenant, le #metoopub et Balancetonagency, c'est un peu derrière nous non ?
Ça va, le ménage est fait ?
C'est fini, c'est bon, on peut passer à autre chose, hein ?Vous avez sûrement vu passer l'article incendiaire, bouleversant, terrifiant de Zoe Scaman, qui partage ses expériences de harcèlement et d'agression dans le milieu, et celles de nombreuses autres femmes. Elle y raconte l'effet dévastateur, démoralisateur de cette pression constante et de ces agressions répétées.
Dans les jours qui ont suivi l'explosion de son article, elle a aussi partagé le sentiment terrible de colère et d'injustice qu'elle a ressenti en voyant certains harceleurs connus, parfois certaines personnes visées dans son article, le partager en s'indignant de ces choses horribles.
Ça voudrait dire qu'ils sont toujours là ?
ABADIDON.
Et donc, qu'on en connaît probablement tous·tes ?
OHLALA.
Voire peut-être... qu'il reste des gens qui en sont et qui pensent qu'ils n'en sont pas ?
KEUWA ?
Alors on s'est dit : et si on joignait l'utile à l'agréable ? Dans un pur esprit Biba meets la rage, on a fait un petit test d'auto-diagnostic. Que celleux qui n'ont jamais fait un test "Quel beauf es-tu ?" nous jettent la première pierre.
Un test qui se partagera très bien par email, innocemment, comme un bon meme Instagram, si vous n'arrivez pas à dire à votre collègue ou N+X qu'il commence sérieusement à vous les briser, alors que lui est persuadé d'être juste marrant et que c'est bon, faut s'endurcir un peu !
Alors, quel est ton potentiel deharceleur·se?
Disclaimer 1 : on en profite pour rappeler la définition juridique du harcèlement "Le harcèlement est une répétition de propos et d'agissements ayant des conséquences néfastes sur le plan physique ou psychique d'une victime. Il peut se traduire comme une forme de violence, et ne doit pas être un cas isolé."
Disclaimer 2 : Est-ce qu'on est des juristes ? Non. Est-ce que ce test est autre chose que notre avis partial ? Non.
Réponds donc OUI ou NON à ces questions pour mesurer ton potentiel de harceleur·se. Ah, et dans ce test, contrairement à dans la vraie vie, "peut-être" ça veut dire oui.
Tu te dis que les petit·e·s jeunes c'est quand même des fragiles. Toi tu as morflé quand tu étais stagiaire, t'as rien dit, tu vois pas pourquoi ielles se plaignent. Alors tu les bolosses un peu. Ça les endurcit. On fait pas un métier de faible.
Il est possible que tu aies l'habitude d'incendier quelqu'un s'ielle fait une erreur après avoir suivi tes directives à la lettre. Mais en même temps ielle aurait dû savoir quand même...
Tu es un mec et tu fais remarquer régulièrement à tes collègues femmes (uniquement elles hein, t'es pas gay) quand elles sont sexy ou que leur petite robe adoucira sûrement la prochaine réunion. Franchement c'est gentil, ça leur fait plaisir non ?
Quand BTA a débarqué, tu ouvrais les stories un peu avec la boule au ventre.
Tu fais régulièrement des blagues sur l'apparence, les origines, le passé de tes collègues, ça détend l'atmosphère. Franchement même elleux ça les fait rigoler.
Tu es bien connu.e pour tes feedbacks nuancés, type "C'est de la merde" ou "Mais t'as foutu quoi là ?" ou encore "Commence à réfléchir à une reconversion".
Au fond, dévaloriser ou t'approprier le travail des autres fait un peu de bien à ton ego.
Toutes ces jeunes meufs qui débarquent à l'agence, ça te fait un truc. Franchement, les draguer, si elles disent pas non, c'est pas grave, si ? Allez, juste un p’tit SMS, pour les détendre un peu ?
Tu brandis des menaces de licenciement à la pelle à tes équipes si elles ne redressent pas la barre. Non mais faut tout faire soi même ou quoi ?
Tu adores dire "Tu prends ton aprèm ?" à quelqu'un qui part à 18h, ou "Si tu viens pas samedi, pas la peine de revenir dimanche", et c'est pour rigoler mais aussi c'est un peu vrai.
Alors c'est pas ta faute hein, t'étais bourré. Mais tu t'es déjà réveillé un lendemain de soirée en te disant que t'avais ptêt un peu forcé avec une meuf. Un peu. Juste un peu. Elle a pas dit "non" clairement aussi. Enfin pas assez de fois.
C'est important de rappeler régulièrement aux gens qui bossent pour toi qu'ielles ont quand même de la chance. C'est une super boîte. Voire la meilleure. Et puis "l'herbe n'est pas plus verte ailleurs". Surtout quand ielles commencent trop à relever ce qui ne va pas ici.
Tu envoies souvent des textos/whatsapp/messenger le soir et parfois le week-end à ton équipe parce que c'est quand tu es chez toi que tu as les meilleurs inputs et demain matin t'auras déjà trop de choses à gérer.
Tu as déjà mis une petite main au cul, ça va, c'est pas bien méchant. ON RIGOLE.
Bien sûr que tu as fait un classement des meufs les plus bonnes de ta boîte. Mais y'avait pas que toi hein. Puis elles avaient qu'à pas être aussi bonnes.
Tu as 0 réponses "oui" :tu es en cours de canonisation. Bravo. N'oublie pas de prendre un pourcentage sur le merchandising à Lourdes, c'est la fortune assurée. Ah, un petit truc quand même : lutter contre le harcèlement c'est l'affaire de tous·tes. Alors si toi tu es nickel, tu es d'autant mieux placé.e pour mettre des stops à des comportements incorrects venant des autres.
Tu as entre 1 et 2 réponses "oui": n'oublie quand même pas qu'une bonne blague c'est comme une bonne activ social media : le bon message, la bonne personne, le bon moment, le bon endroit.
Tu as entre 2 et 7 réponses "oui": alors tu es contre le harcèlement, bien sûr, mais tu penses quand même qu'on peut plus rien dire et que c'était mieux avant, et que franchement, on fait un métier exigeant et que c'est normal de pousser un peu les gens. Tu es le ventre mou du harcèlement, tu passes sous les radars mais on te voit.
Tu as entre 7 et 15 réponses "oui": deux options. Soit tu le sais, que tu es sûrement un·e harceleur·se et tu assumes, soit tu ne le sais pas. Dans le premier cas, bingo, un cercle en enfer a été aménagé juste pour les gens comme toi, et tu as probablement un petit retour de karma en "pending" dans ton agenda. Dans le deuxième cas, tu te fous de la gueule du monde mais on note l'audace.
Sev et Mag