CDLT, le seul trend report sur l'année écoulée


'tis the season to be jolly!
La guerre continue à fond les manettes,
L'économie elle est au fond des toilettes,
C'est la grosse merde pour la planète,
le monde part en cacahuète
mais hey, c'est bientôt les fêtes !
Et chez CDLT, on aime bien la fin d'année. C'est l'occase de ressortir des cartons les guirlandes lumineuses qu'on met 10 minutes à démêler, les pulls de Noël moches et notre article de l'année dernière sur Secret Santa (franchement autant vous le dire d'emblée, on fera jamais mieux comme article de Noël, ni dans le clickbait ni dans le contenu).
Mais ce qu'on avait fait l'année dernière aussi, c'était un récap des tendances de merde de 2021. Et parce que cette newsletter est assez vieille pour faire des marronniers, on va pas se priver de recommencer (à bientôt pour nos articles sur les prix de l'immobilier, les meilleures écoles de commerce, le mal de dos et les Franc-Maçons).
Voici donc le top des trucs de 2022 qui promettaient monts et merveilles mais qui n'ont pas réussi à durer (oui vous avez pensé à la même comparaison que moi), classés avec des numéros mais sans ordre particulier.
Alors autant Clubhouse j'avais méprisé de loin, autant Wordle je plaide coupable. Je ne sais pas quelle folie s'est emparée de nous, mais il faut s'avouer qu'on a perdu un peu de lucidité sur le coup. J'irais pas jusqu'à dire que le truc à dérapé et a commencé à impacter ma vie sociale quand j'ai fini par avoir huit raccourcis sur mon téléphone, avec tous les Sutom et Octordle qui en ont dérivé, mais voilà, à un moment j'ai perdu le recul.
Petite pensée pour le créateur qui l'avait développé juste pour sa femme à l'origine et qui l'a vendu au New-York Times juste avant qu'on finisse tous·tes par s'en désintéresser royalement. Belle perf, much wholesome, such biff.
Cette image nous hantera pour toujours.Je vous épargne une analyse approfondie car on s'en fout (en même temps je vous épargne une analyse approfondie 100% du temps sans faire un disclaimer) mais mon dieu, entre les graphismes cringe 90s, le fait que ça a attiré une population dégueulasse de techno-bros sexistes, et le fait que le truc n'entre dans les usages de personne, on est dans le top 3 des fails sublimes d'une année qui n'en a pas manqué pourtant. Petit big up à toutes ces tentatives d'organiser des fêtes dans des metaverses par des gens qui n'ont visiblement jamais trop fait la fête.
Alors peut-être que Zuck est arrivé trop tôt et que dans 20 ans on vivra tous·tes dans l'Oasis de Ready Player One (grosse reco de lecture fun et immersive pour les vacances btw) et on se dira qu'il était visionnaire. Ou peut-être qu'il a fait de la grosse merde.
Oui c'est pas une tendance Liz Truss, et en même temps quand des boîtes de tendances te sortent des trucs comme "Glocally Grounded" et "Loneli-less", c'est pas désagréable de parler d'un truc concret, qui a existé bien que furtivement. On va pas déterrer l'histoire de la salade, mais sachez que même l'article Wikipédia sur son mandat est presque plus long à lire que le temps où elle est restée en poste.
Alors est-ce que Liz Truss a été nulle à chier ? Oui sans aucun doute. Mais il faut reconnaître que, non seulement elle n'a pas eu de chance en termes de timings, mais aussi qu'elle est l'exemple le plus parfait, avec Theresa May en plein Brexit of course, de la falaise de verre (l'article en anglais est plus nourri) : c'est quand même bizarre comment on a tendance à mettre des femmes au pouvoir quand les choses sont perdues d'avance.
BVA nous disait qu'en déclaratif, 42 % des Français et 23 % des amateurs de foot allaient boycotter la Coupe du Monde. Les audiences, même si elles sont à nuancer, montrent quand même que, plus on avance dans la compétition, plus on se réveille massivement les Footix qui sommeillent au fond de la plupart d'entre nous. Me relancez pas sur la question du déclaratif vs. la réalité.
Les choix dégueulasses de la FIFA (vous avez vu le docu Netflix sur le sujet ? moi pas) , approuvés par les gouvernements, dominés par la caillasse, font que la responsabilité de la responsabilité retombe - comme d'habitude tiens - sur les choix individuels. C'est pas très juste quand même. La vie est dure, et la dernière occasion qu'on a eue de se sentir faire partie d'une communauté d'humains était une pandémie.
J'avoue celui-là il est assez gratos mais le but est de se rappeler que, même si ça paraît loin, 2022 était une année d'élections, et qu'il y a même un court moment où s'est dit que, peut-être, on pourrait arriver à une forme de gouvernement de compromis. Mais c'était sans compter sur l'un des plus beaux héritages du grand Charles, j'ai nommé le 49-3. Allez, petit moment de rigolade entre démocrates.
Alors j'en avais plein d'autres (comme "Notre confiance dans la bonne organisation des JO 2024" mais il sera encore meilleur l'année prochaine, à ce propos car j'aime les parenthèses longues, si vous ne l'avez pas vu passer il y a quelques mois, le Guardian a fait une enquête approfondie de l'immense foirage de la finale de la Ligue des Champions, et si comme moi vous préférez lire les trucs quand c'est pas vous qui les lisez, ils en ont fait une émission de leur podcast quotidien), je préfère vous laisser avec ce qui est au final le voyage le plus honnête possible dans la psyché de notre pays, le Year in Search de Google.
Avec notamment , les questions en "où" et "c'est quoi ?", petit tableau brossé en trois coups de peinture de la détresse moderne et de l'année de lol qui vient de nous rouler dessus.
Allez on s'accroche,
Sev