Et si au fond, les hommes avaient raison ?


Bon, cet article est inconfortable. Pour deux raisons.
La première : d’habitude, quand je fais un article bien intime, bien vulnérable et qui marche bien, comme celui de la dernière fois sur la fatigue, mon premier réflexe pour le suivant c’est de faire un top Topito à la con. Comme un moyen de m’assurer que mes nouveaux follolows sachent que c’est pas sérieux, cette histoire. Ben là, non, je vais encore partir d’un truc perso. Cela dit rassurez-vous, ça va pas manquer de raisons de se désabonner.
La seconde : le truc perso en question, c’est un peu l’opposé de ma nature, car ça va consister à raconter quelque chose de semi-valorisant sur moi. Ce qui me donne, vraiment, littéralement, des sueurs froides. Mais comme c’est AUSSI un peu le sujet de l’article, je vais tout de même le faire.
Et dernier disclaimer : le mood de cet article sera exactement le mood de celui-ci sur l’énergie masculine. CAR OUI, C’EST UN ARTICLE FÉMINISTO-SATIRICO-VÉNER. Mes préférés.
C’est parti.
Je suis pas très forte en réseaux sociaux (non mais pardon, je me permets d’intervenir au milieu de ma propre phrase, car l’ampleur du bail est quand même étourdissante : je m’apprête à dire un truc vaguement positif sur moi, et JE COMMENCE PAR DIRE UN TRUC NÉGATIF, c’est fou, c’est tellement fou que je vais laisser ce début de phrase juste pour la démonstration) (d’ailleurs je vais laisser et commenter tous mes réflexes d’auto-dépréciation, c’est limite divertissant à ce stade), mais ces derniers temps, sur plusieurs réseaux, j’ai fait quelques posts qui ont un petit peu (gnagnagna) marché (je vous les mets tout en bas si ça vous intéresse, rien n’a de rapport avec rien vous allez voir). On s’entend, on ne se parle pas d’un maxi-buzz (alors que revoilà la sous-préfète), juste quelques centaines/milliers de réactions mais c’est déjà pas mal à mon échelle (qui est plutôt un escabeau) (sérieux ?).
Et dans tous ces cas, il s’est passé EXACTEMENT la même chose : au fur et à mesure que je voyais l’algo pousser mon contenu (faudra qu’on parle de l’inanité du mot “contenu” un jour) au-delà des gens qui me suivent (qui sont absolument SUPER, vous êtes MAXI-SUPER), j’ai senti monter en moi un mélange d’excitation et… de panique. De panique pure. Parce que si vous êtes une meuf qui l’ouvre sur les réseaux, vous savez très bien ce qui va se passer : plus des gens vont voir ce que vous faites, plus vous allez vous exposer à… vous faire dégommer. Et ça ne loupe jamais. Je suis pas une influenceuse, et les messages que je reçois sont du pipi de chat à côté de ce que reçoivent des meufs visibles (cf. ce docu dont on reparlera) mais si même moi je le vois...
Il y a TOUJOURS un moment, quand un post marche, où des gens absolument random viennent… me recadrer. Vraiment, c’est le mot. J’ai pas (encore) vécu de remarques extrêmes, violentes et tutti quanti, juste… des interventions bien sèches à l’arrière-goût de “mais pourquoi tu l’ouvres, toi ?”.
Et qu’on s’entende : parfois, je dis de la merde. Parfois, des gens viennent apporter de la nuance, ou ouvrir un débat intéressant et c’est super. Mais là il s’agit d’autre chose. Et comme je ne fais pas confiance à mes propres impressions, je fais confiance à celles d’un mec de mon entourage qui un jour m’a dit : “c’est fou, il y a des gens on dirait qu’ils voudraient juste… que tu te taises”.
Et en en parlant avec d’autres meufs qui osent exister publiquement, l’impression est partagée : on sent chez certaines personnes une sorte de besoin viscéral que les meufs… ferment leur gueule. Et vous savez très bien où je vais, quand je dis “certaines personnes” : ces personnes sont à 100% des hommes (source : OpinionMouais).
Ça fait un moment que je voulais faire un article sur le sujet, mais comme Jean-Pierre Raffarin, je savais pas l’angler.
Et puis, j’ai eu une illumination.
J’étais à une soirée (cette scène a réellement eu lieu), et un gars beaucoup plus jeune que moi venait de lâcher que le branding de ma boîte était “pas mal, bien joué” (compliment que j’ai évidemment aussitôt transmis à l’auteur dudit branding, vague Executive Creative Director dans une agence internationale de design) et était en train de m’expliquer les bases d’un métier que j’avais exercé pendant 10 ans, tout en me postillonnant copieusement dessus. Et là, ça m’a explosé en pleine face. Les postillons, mais surtout, la RÉVÉLATION.
J’étais une ingrate.
J’étais là, en train d’envoyer des oeillades à la ronde dans l’espoir qu’on vienne m’extraire de ce traquenard, alors qu’un homme GÉNÉREUX était en train de DONNER DE SON TEMPS et de SA SALIVE pour M’APPRENDRE QUELQUE CHOSE. Quelle indignité.
C’était pas du mansplaining, c’était DE LA FORMATION CONTINUE.
Et j’étais même pas capable d’en voir la valeur.
J’ai alors compris. Le monde serait bien meilleur si les femmes se taisaient. Enfin, elles se taisent déjà, mais si elles se taisaient PLUS, et surtout, AVEC GRATITUDE.
Car peut-être bien que ces hommes ont raison de penser qu’ils ont raison.
Je sais que ça va être difficile, mais je vous supplie d’écouter mes arguments en faveur du silence féminin.
Ben oui.
C’est pour ça que les mecs nous coupent, pardi.
D’après une étude de la George Washington University en 2014, les hommes interrompent les femmes 33% de plus qu’ils n’interrompent d’autres hommes. Deux universitaires de l’Université de Californie/Santa Barbara ont même étudié 31 conversations dans des lieux publics genre des cafés (1/3 entre deux hommes, 1/3 entre deux meufs, 1/3 entre un homme et une femme) et ont noté que si, dans une conversation entre personnes de même sexe, on s’interrompt environ 7 fois, il y a 48 interruptions en moyenne dans une discussion homme-femme dont 46 où, comme dans un spectacle de magie, c’est la femme qui se fait couper.
C’est bien le signe qu’on est supra-chiantes à écouter.
Et le pire, c’est qu’on n’apprend pas. Deux journalistes ont fait l’exercice rigolo de compiler 3000 ans de mecs qui disent que les meufs sont insupp et feraient mieux de la fermer.
ET ON PERSISTE À PARLER.
Enfin, pas trop tout de même rassurez-vous. D’après le dernier Baromètre sexisme du Haut Conseil à l’Égalité entre les hommes et les femmes, 44% des femmes ont déjà '“fait attention à ne pas parler trop fort / hausser le ton”, et 43% ont déjà “censuré leur propos / renoncé à dire quelque chose par crainte de la réaction des hommes”. Donc bon, on apprend. Et encore heureux, car 61% des hommes pensent que pour correspondre à ce qu’on attend des femmes dans la société, il faut “être discrète”.
Mais c’est vrai quoi, en plus on a des voix AIGUËS. Ricanez pas. Y’a vraiment des gens qui disent que c’est ça le problème. Vous avez forcément déjà entendu cette explication (à peu près aussi solide scientifiquement qu’un commentaire de platiste sur Facebook) : c’est BIOLOGIQUE. C’est pas que les hommes n’écoutent pas les femmes, c’est qu’ils les ENTENDENT PAS. Car, préparez-vous : leurs oreilles sont mieux adaptées aux sons graves, et donc… ils sont plus sensibles à la voix des autres hommes. Si vous avez déjà pouffé/soupiré en lisant ça, gardez un peu d’air car j’ai mieux : en prime les hommes sont plus susceptibles de subir des pertes auditives, et devinez ? Ce sont les sons aigus qui disparaissent en premier. Et donc, je cite et traduis : “ils ont des difficultés à entendre les voix de femmes, avec leurs aigus caractéristiques, mais ils conservent la capacité d'entendre les voix d'hommes et les sons graves”. ALORS. ÇA VOUS EN BOUCHE UN COIN LES FÉMINAZIES HEIN ? Vous vous sentez ignorées, méprisées, bande de nombrilistes, alors que les mecs sont justes DURS DE LA FEUILLE. C’est pas du sexisme, c’est un HANDICAP. Alors, c’est qui s’est fait out-woker hein ? Vous vous moquez de personnes HANDICAPÉES. C’est MOCHE. Cessez de rager, organisez une sortie de groupe chez Audika pour le prochain séminos de la boîte, et le tour est joué.
Cela dit, je rigole je rigole, mais askip, les voix des femmes deviennent de plus en plus graves, et l’une des explications serait qu’elles ont pas le choice pour accéder à des positions de pouvoir, parce qu’on associe la voix grave à l’autorité, et la voix aiguë à la soumission. C’est quand même beau tous les détours qu’on prend pour dire aux meufs que c’est leur faute si on les respecte pas.
A propos de détours qu’on prend pour dire aux meufs que si elles triment, c’est de leur faute, ça me fait penser à l’utilisation du “syndrome de l’imposteur” et du “syndrome de la bonne élève” comme des problèmes spécifiquement 1/ féminins 2/ individuels. Nina Ramen en parle ultra-bien dans son interview dans le podcast “C’est qui la boss ?”.
—> C’est qui la boss ? c’est aussi une newsletter, que je vous recommande, d’ailleurs Clara-Douce y a fait un article pour parler de poster sur LinkedIn quand on est une meuf. On se sait.
Non, le seul moment où une voix de femme est acceptable, c’est quand 1/ c’est pas une vraie femme, 2/ elle est dans un rôle de service. Vous avez remarqué : les annonces sonores dans les transports, la majorité des assistants vocaux : des voix féminines. D’après Clifford Nass, ex-prof à Stanford spécialisé dans l’interaction humain-ordinateur, c’est parce que les voix de femmes sont associées au service et au secrétariat, bref, on peut leur donner des ordres. Et PAS L’INVERSE ATTENTION. Askip, dans les années 90, BMW a dû faire un rappel d’un nouveau GPS vocal parce que les conducteurs “refusaient de recevoir des indications de conduite d’une femme”. Ben ouais, les bonnes femmes font déjà bien assez chier comme ça sur la route pour qu’on se fasse pas péter les ieucs par des robotes.
En fait, la seule voix féminine acceptable, c’est quand 1/ c’est pas une vraie femme, 2/ elle est dans un rôle de service 3/ ET qu’elle s’excuse platement. Dans une étude de 2023 des chercheurs·ses ont testé différentes voix d'assistants virtuels : féminines, masculines et ambiguës. Puis iels ont varié les stratégies pour gérer les erreurs de l’assistant : présenter ses excuses ou offrir une compensation. Résultat ? Les assistants qui s'excusent sont perçus comme plus chaleureux. Mais surtout, les hommes préfèrent quand c'est une voix féminine qui s'excuse, plutôt que masculine. Et Mon Chéri sur le cake, ces mêmes hommes interrompent plus souvent les assistants, peu importe leur genre, que les femmes ne le font.
Donc voilà, une première bonne raison de se taire, c’est que nos voix vrillent les tympans.
Mais ça, c’est que de la forme.
Parlons du fond.
Et c’est nous qui le disons.
Une étude du psychologue H.W. Hogan en 1978 l’a montré : il demandé à 2000 personnes d'estimer leur propre QI et a trouvé que les femmes sous-estimaient systématiquement le leur, tandis que les hommes... le surestimaient. Et cette étude a été répliquée moult fois, dont en 2022 avec le même résultat, alors que, c’est fou, aucune différence n’existe entre le QI des hommes et des femmes.
Et moi j’ai envie de dire : si on se croit plus bêtes qu’on est, ptêt qu’on n’a pas totalement tort, parce qu’au fond, se croire bête quand on l’est pas… c’est bête.
Ajoutons que les hommes ont tendance à se croire plus performants que les autres, au point de déformer la réalité pour qu’elle corresponde à leur perception, alors que les femmes s’évaluent plutôt correctement.
Ben je le redis, c’est pas malin-malin ça. Cette tendance à se croire meilleur qu’on n’est (qui a un petit nom, ça s’appelle la supériorité illusoire), ça pousse certes à mansplainer des meufs (selon le HCE cité plus haut, 41% des femmes se sont déjà fait expliquer par un mec un truc qu’elles savaient déjà) et à se sentir super légitime pour aller leur dire de fermer leur claque-merde sur les réseaux, MAIS ça pousse aussi à prendre la parole, à se faire voir, à se mettre en avant, à se croire au niveau pour obtenir une promotion, et généralement, ÇA MARCHE. Alors, c’est qui qu’est plus malin, hein ?
Bon. Il est vrai que y’a une petite roubi dans la Liebig. Qué s’appelorio le “double bind”. En bref : on explique aux meufs qu’elles n’ont qu’à l’ouvrir davantage, MAIS quand elles l’ouvrent, on le leur reproche. Selon des études, les cadres masculins qui s'expriment plus souvent que leurs pairs sont jugés plus compétents (10 % de plus), tandis que les cadres féminines qui prennent davantage la parole sont considérées moins compétentes (14 % de moins).
MAIS ON VA PAS S’EMBARRASSER DE CES DÉTAILS MESQUINS.
Et puis, même si on disait des trucs intelligents, on a un autre maxi-problème.
Non mais c’est vrai. Avec ces histoires de féminisme, de parité et compagnie, on est exactement comme Beigbeder à qui tous les médias ouvrent le micro pour qu’il puisse dire que les hommes peuvent plus rien dire : on est PARTOUT, mais on est JAMAIS CONTENTES.
Tenez, dans les médias. L’Arcom a fait un rapport sur la présence des femmes à la télé et à la radio. EH BEN DE QUOI ON SE PLAINT ? Ça monte ! La part des femmes en plateau TV est passée à 43% soit +5 points en 8 ans. Alors oui c’est pas encore la moitié, mais bon comme disait le burrito, on va pas Chipotle. Et OUI, CERTES, le temps de parole des femmes en plateau, lui, baisse de 2 points depuis 2022 pour arriver à 34%, ce qui signifie, IL FAUT L’ADMETTRE, qu’il y a plus de femmes mais qu’elles font davantage pot de fleurs, mais comme disait le dos d’âne, on va pas chicaner. Et oui IL EST VRAI que si les femmes ont 45% de présence d’ensemble en télé, elles ont 38% de présence aux heures de forte audience, mais comme disait l’entomologiste, on va pas chercher la petite bête.
Ou alors en politique. C’est vrai qu’il y a 36,1% de femmes à l’Assemblée nationale (y’en avait 37,3% en 2022), et 36,3% au Sénat mais comme disait le coiffeur, on va pas couper les cheveux en quatre.
Ou alors en entreprise. On a 28% de femmes dans les ComEx, mais au fond, c’était 9,5% en 2014 (et C’EST VRAI, les boîtes y sont contraintes légalement mais c’est un détail) alors comme disait le jockey, pas de quoi monter sur ses grands chevaux.
Ou dans la recherche. 41% des enseignant·es-chercheurs·es titulaires dans la filière universitaire sont des femmes, et 39% dans les organismes de recherche. C’est sûr que c’est chelou, quand on sait que 56% des étudiant·es du supérieur sont des meufs, mais comme disait le palefrenier, on va pas en faire tout un foin.
Ou dans les métiers techniques et scientifiques. Les femmes ne représentent certes qu’un quart des ingénieur·es, 82 % disent avoir été confrontées à des stéréotypes de genre durant leur scolarité, et les femmes n’occupent que 24% des emplois dans le numérique, mais comme disait la danseuse, on va pas pinabausch.
Donc, voilà, dans les faits, on est partout quand même. Et je comprends que ça agace certains hommes. C’est cette fâcheuse tendance qu’ont les femmes à représenter 51,6% de la population, ça.
On peut pas y faire grand-chose, même si certains ont essayé.
Mais y’a pas que ça.
En prime…
C’est pas faute de nous dire clairement les trucs pourtant. Askip, les femmes sont 27 fois plus susceptibles que les hommes d’être harcelées via Internet, 73% des femmes ont été exposées à de la violence en ligne, 1 tweet sur 15 mentionnant une femme blanche est abusif, et ça monte à 1 tweet sur 10 mentionnant une femme noire.
Donc pardon, mais pour des personnes qui soi-disant sont vachement plus promptes à l’écoute, on n’entend pas très clairement le message (qui est qu’idéalement, ça serait super qu’on n’existe pas).
Vous vous souvenez de cette histoire ? Elle date de 8 ans mais elle me hante toujours. Deux collègues, Martin (un homme) et Nicole (une femme), bossent dans une entreprise de recrutement. Nicole a des évals pas ouf : elle n’est pas “efficace” car elle passe trop de temps à négocier avec ses clients. Un jour, Martin remarque qu’un client habituellement normal devient bizarrement pénible : il remet le taf de Martin en question, il répond sèchement, bref, il est plus relou que d’habitude. Et là, Martin réalise qu’il s’était planté de signature. Dans leur boîte mail commune, il a répondu en se faisant passer pour Nicole. Ni une ni deux, ils décident de faire une petite expérience, et échangent leur identité en signature de mail pendant une semaine. Martin, devenu Nicole, résume l’expérience ainsi : “c’était l’enfer”. Des clients qui étaient sympa jusque-là deviennent méprisants, secs, chipotent sur des détails. Nicole devenue Martin, “passe la semaine la plus productive de sa carrière”. Martin en fait un thread sur Twitter, ça buzze, et perso, cette histoire s’installe sans payer le loyer dans un coin de mon cerveau pour la vie. Ce que je ne savais pas, c’est que, suite au thread, d’après un article de Nicole, Martin et Nicole sont allés voir leur boss pour lui expliquer les bails. Résultat ? Il ne les a pas crus. Résultat ? Nicole a démissionné.
Pardon, mais le message est vraiment très très clair, c’est fou qu’on l’entende pas, d’autant qu’on n’a pas l’excuse d’être sourdingues, nous. Plutôt que de s’inquiéter, comme le font les jeunes dans cette étude d’Amnesty (55% s'inquiètent de voir du contenu misogyne en ligne, 53% des jeunes femmes reçoivent des emojis inappropriés sur leurs posts, 44% des images explicites non sollicitées, et 43% se font body-shamer, 40% reçoivent des commentaires suggestifs), je propose qu’on assume la responsabilité de cet échec (exister) et qu’on se retire de la vie politique, digitale, médiatique, et même de la vie tout court.
Cessons de postillonner dans la Liebig, de faire nos ingrates, nos grincheuses, nos rageuses et réalisons que si on se fait interrompre, insulter, recadrer ou ignorer, c’est pour notre bien.
Alors… si comme moi vous allez PERSISTER à continuer à exister, ouvrir votre bouche EN DÉPIT DU BON SENS et aspirer au respect ALORS QUE BON C’EST PAS DIT QUE VOUS MÉRITIEZ, je me permets de vous livrer une petite liste de réactions à utiliser pour TOUT DE MÊME démontrer votre reconnaissance à ces hommes qui souhaitent vous faire taire ou vous remettre à votre place (co-créée avec la commu, merci Charlotte et Julien) :
“Wow, merci infiniment d'avoir interrompu ma phrase ! J'étais sur le point de dire quelque chose d'intelligent et je sais pas si tu aurais pu gérer."
"J’avais jamais vu le sujet sous cet angle ! Après seulement 10 ans dans le domaine, c'est rafraîchissant d'entendre l’avis de quelqu'un qui a googlé le sujet ce matin !"
"Tu m’aides à découvrir des trésors de patience que je ne soupçonnais pas en moi."
“Merci pour ton feedback ! C’est rare, un homme qui prend le temps de rendre une femme meilleure.”
"Oh pardon, excuse-moi si le milieu de ma phrase a interrompu le début de la tienne"
“Je suis bluffée : tu m’as expliqué exactement ce que je viens de dire, mais avec plus de confiance et moins de doutes, c’est hyper inspirant.”
“Tu es si courageux de dire tout haut ce que tu penses tout bas sans le moindre filtre entre les deux.”
“Merci pour ton éclairage ! J’étais perdue dans la nuance, tu m’as remise dans le droit chemin du simplisme.”
“Je te remercie de m’avoir expliqué ce que je vis. C’est toujours plus clair quand c’est raconté par quelqu’un d’extérieur.”
“Je tenais à te dire que je trouve très courageux de ta part d’oser exposer ton ignorance complète du sujet "
“Merci pour ta pédagogie ! Je n’ai pas tout compris, mais j’ai senti que c’était important pour toi.”
Sev
PS : mes trucs qui ont fait quelques likes (tsss)
- un thread Twitter sur ces affiches absurdes des distribs du métro (au fait, je ne poste plus sur Twitter mais j’ai pas encore trouvé ma maison, vous pouvez me retrouver sur Mastodon @severinebv@mastodon.social, Bluesky @severinebv.bsky.social et même Threads mais bon Threads je le sens pas))
- un post appelant au retour de Clippy sur l’Insta de CDLT
- quelques posts Linkedin, comme une théorie utopiste sur le rebranding de Jaguar, et un “J’accuse” sur les jeux de mots pétés dans la pub